ABUS N° 4618 : L’offre du groupe COTOIT qui pose sérieusement problème

14/02/2020 Abus Abus

Nous avons publié plusieurs articles mettant en garde les conseils syndicaux et copropriétaires sur les « syndics en ligne » ou pseudo en ligne qui affirment être moins chers que les concurrents, tout en étant plus compétents et réactifs.

Un argumentaire qui pose une problématique simple : soit il s’agit de slogans fallacieux mettant en porte à faux les syndics honnêtes, soit un argument sérieux, impliquant que les syndics concurrents surfacturent leurs prestations.

En ce qui nous concerne, l’analyse est claire ! Les honoraires pratiqués actuellement sur le marché peuvent justifier d’une revalorisation à condition que les syndics réalisent l’ensemble des tâches qu’impose leur mandant.

En revanche, les honoraires restent élevés, si le syndic se contente de ne réaliser que les taches automatisées  ou pire si leur stratégies commerciales est de s’appuyer sur le conseil syndical pour assurer ses missions.

A ce titre, nous avons épinglé l’offre commerciale du cabinet Cotoit, qui propose un tarif défiant toute concurrence mais avec un mode de gestion, dirons-nous « exotique ». (voir l’ABUS N° 4594 : Le nouveau syndic en ligne « Cotoit » du Crédit Agricole Centre Loire n’a rien de nouveau)

A la suite de cet article, nous avons eu copie d’une réelle proposition de contrat émanant de ce cabinet.

I. 10 euros par lot et par mois qui se transforment en 12.45 euros

Un argument du cabinet Cotoit, est d’indiquer que les honoraires du cabinet sont de 10 euros TTC par mois et par lot. Un prix bien agressif, qui tente un copropriétaire d’un immeuble de 17 lots, a réclamer une proposition de contrat.

Surprise, le tarif passe de 10 euros à 12.45 euros. Voici donc le coût présenté sur le site internet du cabinet Cotoit, par rapport à celui affiché sur le contrat :

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Comment expliquer cette différence de 500 euros ?

La seule explication que l’on ait trouvée est que ce syndic facture 500 euros de plus lorsqu’il doit gérer du personnel ce qui est illégal compte tenu du fait, que cette prestation doit être inclus dans le forfait de base.

Ceci étant dit, les écarts avec le contrat type règlementaire ne s’arrêtent pas là !

II. Une assemblée générale, qui se tient par Visio ou vidéo conférence

Avant d’entrer dans le détail, mettons en exergue le point 7.1.2 du contrat type du cabinet Cotoit.

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Que constatons-nous ? Ce syndic précise que les parties acceptent de tenir l’Assemblée générale par vision ou vidéo conférence.

Or, ce procédé ne peut être en aucun cas être imposé aux syndicats des copropriétaires puisque cela dépend du consentement express et individuel de chacun des copropriétaires.

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