ISTA, les détecteurs de fumée et le détecteur d’enfumeurs (le site de l’UNARC)

21/03/2013 Dossiers conseils Conseil

 

ISTA, les détecteurs de fumée et le détecteur d’enfumeurs (le site de l’UNARC)

 

 

 

L’arrêté sur les détecteurs de fumée et la sécurité incendie - arrêté du 5 février 2013 - a été publié au Journal Officiel du 14 mars 2013.

 

Comme on le sait, nous avons jusqu’au 8 mars 2015 pour équiper nos logements de ces détecteurs (négociés par la coopérative de l’ARC - Copropriété-Services au pris de... 15 € !).

 

Nous reviendrons la semaine prochaine sur cet arrêté qui prévoit d’autres mesures que celles concernant les détecteurs.

 

En attendant, voici un article sur une pratique contre laquelle nous vous mettons en garde.

 

 

 

Nous allons une fois encore montrer comment un prestataire de services (ISTA en l’occurrence) aidé par des syndics indélicats peut causer des préjudices aux copropriétaires sous prétexte de sécurité.

 

I. Rappel : un appareil pas cher, facile à installer et à entretenir par tous

 

La loi impose que d’ici le 10 mars 2015, chaque logement devra être équipé d’un détecteur de fumée, ce qui est - selon nous - une bonne mesure.

 

Rappelons qu’il s’agit d’un petit appareil (négocié par l’ARC au prix de 15 euros pour une très bonne qualité, mais qui peut être vendu jusqu’à 45 euros par certains « indélicats »). Il suffit de fixer cet appareil au plafond avec une vis, voire un autocollant, et de changer la pile tous les deux ou cinq ans.

 

À noter : quand la pile commence à « tourner de l’œil », elle avertit par un signal sonore.

 

II. Un nouveau marché pour ISTA ?

 

ISTA - dont on sait combien les syndics l’aiment et qui a même réussi à signer un accord de partenariat que nous jugeons anticoncurrentiel avec la FNAIM et l’UNIS - ISTA essaye aujourd’hui de faire croire, avec l’aide complaisante de syndics évidemment au-dessus de tous soupçons :

 

  • qu’installer un détecteur c’est très compliqué (pensez, une vis) ;
  • qu’il est indispensable pour la sécurité de tous d’avoir un contrat d’entretien.

 

Voici à cet égard une citation assez incroyable d’un responsable d’ISTA :

 

« L’installation dans tous les logements, par des professionnels et conformément aux règles de l’art [Commentaire de l’ARC : c’est du n’importe quoi], avec un bon entretien régulier sur un parc homogène de détecteurs normalisés en état permanent de fonctionner est donc essentielle pour que le dispositif concoure à la sécurité collective de l’immeuble. [Commentaire de l’ARC : faites-nous peur].

 

« Un dispositif qui est censé concourir à la sécurité collective [bis] doit être géré par la collectivité, en l’occurrence la copropriété dont le mandataire est le syndic. [Commentaire de l’ARC : tiens, tiens !]. Celui-ci simplifiera grandement la vie de ses clients copropriétaires s’il a la sagesse de superviser [ ?!?] l’installation et l’entretien de ce dispositif [Commentaire de l’ARC : privatif] d’intérêt général et de sécurité collective.

« La mise en place par la copropriété d’un contrat permettant de garantir que chaque jour de l’année le dispositif est opérationnel est une simple mesure de bon sens, dépasse la question de savoir comment la charge financière de ce service sera ensuite répercutée par les propriétaires à leurs locataires éventuels ». [Commentaire de l’ARC : Hé oui, la sécurité du copropriétaire  n’a - pour ISTA - pas de prix].

 

C’est à la fois ridicule et honteux ! Tout simplement honteux.

 

III. Des prix forcément prohibitifs

 

Alors que - comme nous l’avons dit, le détecteur et sa pile qui dure cinq ans coûtent 15 €  - les contrats proposés en général par ISTA pour un minimum de trois ans reviennent en moyenne à 150 € par lot !!! soit dix fois le prix. Mais - répétons-le - la fausse sécurité n’a pas de prix.

 

IV. Pourquoi ces contrats ne servent-ils à RIEN ?

 

 Vous allez dire que nous exagérons. Mais suivez la démonstration.

 

ISTA nous dit : « Grâce à ce contrat, TOUS les logements seront équipés, ce qui sera un gage de sécurité ». Baliverne.

 

Aujourd’hui ISTA s’avère très souvent in-ca-pa-ble d’installer des compteurs d’eau dans tous les logements lorsqu’une copropriété décide de s’équiper, comme nous l’avons dénoncé à de multiples reprises ; ISTA s’avère également incapable - lorsqu’il n’y a pas encore de compteur à télé-relevé - de pénétrer dans tous les logements et de lever les résistances des « récalcitrants » à faire relever leur compteur.

 

Or, qui sont ceux qui ne vont pas ouvrir leur porte pour qu’ISTA mette un détecteur de fumée ?

 

Qui sont ceux qui n’ouvriront pas leur porte pour le changement de piles ?

 

Précisément ceux qui n’auraient pas installé de détecteur chez eux.

 

Exactement les mêmes que ceux qui n’ouvrent pas leur porte à ISTA aujourd’hui.

 

Conséquence : ISTA va faire payer des contrats uniquement pour couvrir 100 % des logements et ce seront toujours 80 % des logements qui seront couverts, ceux qui n’ont pas besoin de contrat.

 

V. Quelle solution ?

 

La solution c’est celle retenue par nos adhérents :

 

  1. une bonne information voire incitation intelligente du conseil syndical vers les copropriétaires et occupants ;
  2. l’utilisation des prix ou références négociés par l’ARC ;
  3. l’entraide (vous pouvez aller poser un détecteur chez la vieille dame d’à côté) ;
  4. le rappel à tous que les assurances ne joueront pas pour ceux qui feront la sourde oreille.

 

Simple, beaucoup plus efficace et peu coûteux.

 

VI. Méfiez-vous

 

Oui, méfiez-vous absolument des syndics qui vont vous vendre des contrats ISTA pour détecteurs de fumée.

 

Méfiez-vous de leurs discours « sécuritaires » (« grâce à ce contrat, les risques en cas d’incendie seront divisés par trois » ou autre intoxication) et sachez que ces syndics « insistants » ne sont sans doute pas désintéressés.

 

On vous aura prévenu.

 

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