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ABUS N° 3257 - ISTA et les répartiteurs de frais de chauffage : « moins 5,34 % dit un de nos adhérents et pas moins 20 %... »

ABUS N° 3257 - ISTA et les répartiteurs de frais de chauffage : « moins 5,34 % dit un de nos adhérents et pas moins 20 %... »

 
On sait que la société ISTA continue à se prévaloir d’une étude que nous avions qualifiée à l’époque d’« escroquerie » (en attendant vivement mais en vain d’être assignés pour propos diffamatoires) et ose toujours écrire dans ses communiqués de Presse et ses plaquettes publicitaires que les répartiteurs de frais de chauffage induisent une économie de 20 %.
Selon les gens « sérieux », on est très loin du compte, la moyenne étant plutôt de 10 %, soit deux fois moins.
Un président de conseil syndical adhérent à l’ARC vient d’ailleurs d’écrire à ISTA pour rectifier les chiffres : 12,08 % d’économie en énergie et - une fois pris en compte les frais (ISTA plus honoraires de syndic) : seulement 5,34 %.
Oui 5,34 % soit quatre fois moins que ce qu’annonce ISTA.
Cela n’empêchera sans doute pas ISTA et certains syndics de continuer à vendre du vent.
Au fait, avez-vous lu notre guide gratuit : « Les répartiteurs de frais de chauffage : oui ou non ? ».
Voici quelques extraits du courrier de notre adhérent à ISTA :
« Nous avons un gain de 12,08 % du coût 2011 corrigé, mais il est inférieur aux pourcentages annoncés dans vos dépliants (20 %).
(...)
De surcroît, après déduction du contrat ISTA, et des honoraires du  syndic pour traiter les données des répartiteurs de frais de chauffage, le gain net retombe à 8 372,41 €, soit 5,34 % seulement du coût 2011 corrigé.
Or, vos dépliants font l'impasse des frais de contrat ISTA et des honoraires supplémentaires de syndic, alors que c'est ce gain net qui intéresse les copropriétés ».
Hé oui : 12,08 % ce n’est pas 20 % et 5,34 % sa s’en éloigne encore plus !
A noter : d’autres adhérents viennent de nous informer qu’en appliquant les conseils que nous donnions dans notre guide sur le « Bilan Energétique Simplifié » c’est 17,8 % d’économies qu’ils avaient obtenus en 2012 et ceci sans aucun investissement et aucun honoraire supplémentaire du syndic.
Nous reviendrons sur ce cas la semaine prochaine.
 
Abus

ABUS N° 3258 - Syndics et associations de copropriétaires : chacun à sa place. Le cas LOISELET

ABUS N° 3258 - Syndics et associations de copropriétaires : chacun à sa place. Le cas LOISELET

 
Les sociétés qui fonctionnement bien sont celles où chacun tient sa place et la tient bien et où les contre-pouvoirs font correctement leur « travail » en toute indépendance.
 
Le mélange des genres et la confusion ne sont bons pour personne, si ce n’est provisoirement pour certains individus.
 
Pourquoi disons-nous cela ? Pour la raison qui suit.
 
Le groupe LOISELET - qui n’aime pas beaucoup l’ARC, ce qu’on peut comprendre sans peine (tapez LOISELET sur le moteur de recherche de notre site Internet - a en effet décidé, pour avoir la paix, de faire la promotion d’une autre association de copropriétaires, à savoir l’UNPI.
 
Le groupe LOISELET le fait en ces termes, comme nous le signalent de nombreux adhérents choqués :
 
« ... la Chambre des Propriétaires offre à ses adhérents, copropriétaires et syndicats de copropriétaires, un lieu d’écoute, de conseil et de défense de leurs intérêts,
- et indique les coordonnées de cette Chambre des Propriétaires à Paris ».
 
Ce « rabattage » comme on dit est indécent, inquiétant et surtout choquant :
 
  • indécent : il n’appartient pas à un syndic de dire aux copropriétaires QUI défend leurs intérêts ; imagine-t-on la direction de Carrefour faire la promotion de telle organisation de consommateurs ? Ce serait évidemment curieux et ridicule.
  • inquiétant : cette complaisance pourrait laisser entendre qu’il y a une certaine « complicité » entre le groupe LOISELET et l’UNPI ; or il n’y a pas pire qu’une société où les associations sont soit instrumentalisées soit trop proches de ceux dont elles ont pour rôle de réguler les pratiques voire au besoin, d’empêcher les abus toujours possibles ;
  • choquant : comme on l’a dit, une société qui fonctionne bien est une société où les contre-pouvoirs sont totalement indépendants. En désignant les « bons » contre-pouvoirs, le groupe LOISELET méconnait et pervertit cette mécanique démocratique et rend un très mauvais service non seulement à l’UNPI, mais à tous les copropriétaires.
 
Les copropriétaires ont besoin d’associations fortes et indépendantes. Ils n’ont pas besoin que les syndics disent quelles sont, à leurs yeux les « bonnes associations ».
 
D’autant qu’au final le groupe LOISELET fait du tort à l’UNPI : quel copropriétaire un peu lucide peut faire confiance pour défendre cses intérêts à une association à qui le sixième syndic de France fait une publicité aussi déplacée ? C’est ce qu’on appelle le « baiser de la mort ».
 
Abus

ABUS N° 3256 : Le CPE Mystère : nouvelles précisions

ABUS N° 3256 Le CPE - Mystère : nouvelles précisions

Nos communiqués de Presse et nos articles sur le CPE-Mystère ont intéressé beaucoup de monde. Nous recevons un nombre important de conseils de personnes qui souhaitent des précisions.
 
Nous livrons donc ci-dessous quelques précisions complémentaires sur la copropriété concernée et sur le contrat signé, ainsi que nos positions concernant ce drôle ( ?) de CPE.
 
A. La Copropriété
 
  1. La copropriété, qui se situe à Neuilly sur Marne (93) regroupe 60 logements sur 2 immeubles dont 29 appartiennent à une société bailleur.
  2. Les immeubles datent de 1964 et avaient grand besoin d’un ravalement qui était, de toute façon, envisagé. 
  3. La chaudière assure uniquement le chauffage (et non l’eau chaude sanitaire) ; c’est une chaudière à condensation vieille de 16 ans (1996).
 
B. Le CPE
 
Bâti-rénov (filiale de BOUYGUES) a proposé un CPE (Contrat de Performance Energétique) ainsi articulé :
 
1. Les travaux :
 
  • ravalement isolant des façades ;
  • changement des fenêtres non déjà remplacées (ceci dit on ne sait pas la date d’installation des fenêtres isolantes déjà installées ni leur degré d’efficacité... ; le contrat est muet sur ce point) ;
  • isolation dans les combles ;
  • isolation du plancher haut de cave.
 
Pas de travaux concernant la ventilation ; pas de travaux non plus concernant la chaufferie ni l’installation du chauffage !
 
2. Contrat de garantie
 
  • La garantie d’économies est de 40 % d’une consommation de référence qui a été établie :
  • uniquement à partir de la dernière année de chauffage (du jamais vu) ;
  • à un niveau s’établissant à 285 kWh PCS par mètre carré de SHAB (rappel : pas d’eau chaude collective), ce qui paraît particulièrement élevé.
  • La consommation garantie s’établit donc à 170 kWh PCS par mètre carré chauffé (consommation très médiocre, alors que l’opération bénéficie d’un pré-label EFFINERGIE/BBC-Rénovation).
  • Autres dispositions :
  • le contrat de chauffage est un contrat simple P2. Aucun P3, mais l’obligation pour le syndicat des copropriétaires, en cas de problème important, d’accepter les devis proposés par l’entreprise, ce qui est très surprenant pour un CPE ;
  • le contrat (donc la garantie) a une durée de... 6 ans !
  • la température prévue est de 22°C+1°C. Du jamais vu, là aussi. Par ailleurs, aucun capteur n’est installé, aucun dispositif de contrôle de température n’est mis en place et, de toute façon, aucune pénalité n’est prévue dans le contrat, au cas où la température contractuelle ne serait pas respectée !
  • À cela s’ajoute le fait que Bâti-rénov a renoncé à la clause d’intéressement à titre exceptionnel pour ce contrat.
Disons que ce « cadeau » est empoissonné puisque le titulaire ne va pas être incité à aller au-delà des 40 % d’économies, ce qui va alors se traduire par des (sur)consommations prises en charge intégralement par les copropriétaires.
 
3. Financements
 
  • Coût moyen par logement : 13 500 € (avec cependant des grosses disparités entre ceux qui ont les fenêtres à changer et les autres ; le contrat reste muet sur ce point très important).
  • Une subvention de 45 % a été accordée par l’ADEME et la Région au vu d’une pré-certification BBC-rénovation.
  • CEE (Certificat d’Economie d’Energie): zéro (réponse de Bâti-rénov : il n’y a pas de CEE quand il y a une subvention ADEME...).
  • Le reste : les copropriétaires doivent rechercher eux-mêmes le complément.
 
C. Positions de l’ARC sur ce C.P.E.
 
Pour nous ce CPE est particulièrement décevant :
 
  1. un programme de travaux « spectaculaire », mais très insuffisant ;
  2. des consommations de référence fantaisistes ;
  3. des résultats après travaux très médiocres (170 kWh/m2) et un niveau de température dénué de sens (22°C+1°C après isolation totale !) ;
  4. des garanties très courtes (6 ans) et en partie illusoires (absence de contrôle des températures - par ailleurs élevées - dans les logements) ;
  5. une absence de P3, permettant à l’entreprise de s’exonérer de sa garantie ou de facturer cher des gros travaux en plus des travaux initiaux.
 
Il est évident que ce CPE non seulement ne peut pas être un exemple, mais est à lui seul un contre-exemple de tout ce qu’il faut éviter en matière de CPE et de contrat opaque et déséquilibré :
 
  • au profit de l’entreprise ;
  • au détriment des utilisateurs.
 
 
Actions et Actus
Action

La TICGN Les tribulations d’une copropriété adhérente

La TICGN Les tribulations d’une copropriété adhérente

ABUS N° 3255
 
I. 730 Euros de récupérés et autant attendus
 
Une présidente de conseil syndical nous fait part de ses tribulations concernant le remboursement de la TICGN (taxe intérieure sur la consommation du gaz naturel ne concernant PAS les logements, et dont il faut demander le remboursement).
 
Voici son récit. Deux enseignements :
 
  1. la résistance de GDF-SUEZ aux remboursements est non seulement incompréhensible, mais inadmissible ;
  2. la capacité de résistance de nos adhérents à cette inertie est plus forte.
 
À noter : le jeu en vaut tout de même la chandelle puisque ce sont tout de même deux fois 730 € qui sont en jeu.
 
Bravo à ces adhérents, dont voici le récit.
 
II. Témoignage nos adhérents
 
EXONERATION TICGN – TÉMOIGNAGE
 
Vous aviez attiré notre attention sur cette Taxe Intérieure sur la consommation du Gaz Naturel en insistant sur la possibilité ainsi de se « rembourser », en quelque sorte, de la cotisation à l'ARC. Voici donc mon témoignage :
En qualité de Présidente du Conseil Syndical, j'ai donc adressé à GAZ DE France SUEZ l'Annexe 4 bis, certificat d'exonération à 100 % dûment rempli. Nous avons donc bénéficié de l'exonération durant toute l'année 2010, mais jamais obtenu de remboursement pour la période 2008/2009.
Malheureusement, en 2011, revoilà la TICGN prélevée sur le compte de la copropriété. Examen des comptes et je repars au combat début 2012.
Je vous épargne le nombre des lettres recommandées, des appels téléphoniques, des promesses de règlement non suivies d'effets.
 
Alors que j'étais épuisée de ces vains efforts,  avec votre aide, j'ai écrit cette fois au Médiateur et enfin reçu une réponse :
- accompagnée d'un avoir qui a bien fait l'objet d'un virement.
 
Malheureusement, l'avoir ne tenait pas compte de la dernière période de novembre 2011 à mai 2012. J'ai donc dû recommencer les courriers, les appels téléphoniques, toujours à des personnes différentes car si le médiateur m'avait bien conseillé une personne à rappeler, le malheureux ne savait pas que faire et si le médiateur m'avait bien indiqué une adresse pour une requête complémentaire (le siège de La Défense). L'adresse était erronée !
Actuellement, j'ai reçu L'ASSURANCE VERBALE que tout était en voie de règlement et que je n'aurais aucune démarche à faire en 2013 pour l'exonération de TICGN.
Tout au long de ces six mois de bataille, j'ai souvent pensé que les services clientèle étaient ainsi organisés pour décourager les réclamations... Fort de ce témoignage, vous pourrez peut-être rassurer d'autres adhérents bataillant contre GDF Suez.
Je tiens à remercier chaleureusement l’ARC de ses conseils et de ses actions.
Bien cordialement ».
Bravo, chère présidente et merci de ce témoignage.
 
Dossier conseils
Conseil

Pourquoi l’idée de création d’un Ordre des professions immobilières est-elle, selon nous, une fausse bonne idée ?

I. L’UPSI, nouvelle association au service des professionnels de l’immobilier
 
Le 16 avril 2012 les professionnels de l’immobilier adressaient un communiqué de Presse pour annoncer la création d’une association  - UPSI, qui signifie Union des Professionnels des Services Immobiliers - qui a deux objectifs :
 
  • obtenir des Pouvoirs publics la création d’un Ordre des professionnels de l’immobilier, Ordre qui serait évidemment contrôlé par les professionnels eux-mêmes ;
  • obtenir la modification de la loi HOGUET (sur les professions immobilières) pour pouvoir ainsi facturer en toute légalité des « services » immobiliers facturés aujourd’hui souvent hors du cadre légal, ce qui entrave d’une certaine manière l’activité des professionnels.
 
Voyons brièvement :
 
  • ce qu’est l’UPSI ;
  • ce que veut l’UPSI ;
  • pourquoi nous nous opposons au projet de l’UPSI ;
  • ce que nous proposons de notre côté.
 
 II. Un « lobbying » affiché
 
Il y a maintenant deux ans, les professions immobilières ont réussi à empêcher qu’arrive en discussion  au Parlement un projet de loi rédigé par le Ministère de la Justice après l’affaire URBANIA, projet qui prévoyait - entre autre - la mise en place de commissions régionales disciplinaires paritaires (présidées par les magistrats). Ce projet de loi correspondait pourtant exactement à ce qui est, selon nous, nécessaire et attendu par tous les consommateurs et copropriétaires.
 
Après avoir obtenu le retrait du projet de loi, les professionnels mirent en route ce qu’ils appelèrent les « États Généraux des Professions Immobilières », dans le but de faire accepter leur propre projet de loi, incluant DEUX points majeurs, à savoir déjà :
 
  • la création d’un Ordre des professions immobilières à la place des commissions paritaires disciplinaires ;
  • la réforme de la loi HOGUET qui réglemente les professions immobilières.
 
Face à l’opposition et au boycott partiel des organisations de copropriétaires et de consommateurs ?  mais aussi face au scepticisme des pouvoirs publics ? l’opération échoua.
 
Les professionnels n’ont cependant pas renoncé et ont même décidé de relancer leur action en créant une nouvelle association, qui ne cache pas qu’elle est entièrement vouée à faire du lobbying.
 
Cette association, c’est justement l’UPSI (Union des Professionnels des Services Immobiliers) ; elle a deux particularités :
 
  1. D’une part elle regroupe - outre les deux principales chambres professionnelles que sont la FNAIM et l’UNIS - une autre association : Plurience qui, elle, réunit les plus grands groupes des professionnels de l’immobilier ainsi que les grands réseaux. Ainsi,  on retrouve, aux côtés des deux chambres professionnelles les groupes suivants :
  • Foncia ; Urbania ; Nexity-Lamy, Oralia,  Loiselet & et Daigremont, Tagerim, Square Habitat, Akerys, Billon Immobilier, BNP Immobilier, Sergic, la Bourse de l’Immobilier, Procivis Immobilier (IMMO de France), Crédit Agricole Immobilier,
 
et les principaux réseaux :
 
  • Century 21, La Forêt, l’Adresse, Guy Hoguet, ERA, ORPI.
  1. D’autre part cette association affiche clairement ses objectifs : être un groupe de pression pour faire aboutir le projet d’un Ordre et modifier la loi HOGUET.
 
À noter d’ailleurs que les statuts de l’association Plurience prévoyaient déjà clairement que cette association des « grands » groupes était consacrée à faire du lobbying, comme cela ressort de ses statuts /
 « Faire un lobbying actif en vue d’obtenir des dispositions législatives et/ou réglementaires non défavorables ou favorables aux marchés et aux professionnels dans l’exercice de leurs activités ». Nous voici avertis.
 
Notre impression est que ce sont surtout les vingt grands groupes de services immobiliers qui vont mener la bataille pour obtenir une modification de la législation en leur faveur :
 
  • ils ont l’argent pour mener cette campagne (ne vient-on pas d’apprendre que le fondateur de PLURIENCE - Serge DEGLISE, patron d’ORALIA - venait de racheter quatre cabinets de syndics pour trente millions d’euros ?) ;
  • ils ont beaucoup plus intérêt que les « petits » syndics ou cabinets immobiliers à imposer un Ordre (qu’ils contrôleraient sans difficulté, pensons-nous) et une modification importante de la loi HOGUET qui permettrait une démultiplication des « services ».
 
Évidemment, la FNAIM et l’UNIS vont dire qu’il n’en est rien et qu’elles contrôlent parfaitement la situation ainsi que les grands groupes. Évidemment.
 
III. Du côté des associations d’usagers de l’immobilier
 
Du côté des associations de copropriétaires et de consommateurs, tout le monde rejette l’idée - voir plus bas pourquoi - d’un Ordre des professions immobilières. Tout le monde, sauf l’U.N.P.I. (Union Nationale des Propriétaires Immobiliers regroupant surtout des bailleurs) qui d’ailleurs accueille en son conseil d’administration des professionnels et n’a jamais caché sa proximité avec eux.
 
D’ailleurs si un Ordre était mis en place, nul doute que les professionnels seraient ravis de pouvoir proposer une place à l’U.N.P.I. pour laisser croire ainsi à un Ordre « ouvert » aux usagers...
 
Ceci étant dit, insistons bien : toutes les autres organisations de copropriétaires et de consommateurs sont totalement opposées à l’idée même d’un Ordre.
 
IV. Pourquoi l’UPSI veut un Ordre et pourquoi nous n’en voulons pas
 
Nous allons maintenant expliquer pourquoi, à notre avis,  l’UPSI veut un Ordre des professionnels de l’immobilier, ce qui nous permettra d’expliquer en même temps les raisons qui expliquent notre rejet.
 
  1. La première raison qui justifie aux yeux de l’UPSI la création d’un Ordre est que ce sont les Ordres qui établissent - entre « professionnels » concernés - les codes de déontologie, c’est-à-dire les règles que doivent respecter les membres de l’Ordre.
 
L’UPSI veut élaborer seule son Code de déontologie.
 
L’UPSI ne veut surtout pas que les associations d’usagers et de copropriétaires (sauf peut-être l’U.N.P.I., comme on l’a dit) participent à ce travail et contribueNT ainsi à élaborer un VRAI Code de déontologie contraignant.
 
Imaginons par exemple que (sous la pression des usagers) le code de déontologie introduise l’idée qu’il faut écarter tout « conflit d’intérêts » chez les professionnels. Cela serait dramatique (pour les professionnels) car cela empêcherait les grands groupes de faire travailler leurs filiales de plus en plus nombreuses dans les copropriétés et les immeubles qu’ils gèrent.
Conséquence : pas question de « négocier » avec les représentants des usagers la rédaction d’un Code de déontologie complet et rigoureux  susceptible de brider les « affaires ».
 
 
2.  La deuxième raison qui fait que l’UPSI veut un Ordre / les Ordres assurent eux-mêmes la discipline, grâce à des commissions internes, là aussi hors la présence des usagers et des juges.
 
« Pas besoin d’instances extérieures » dit l’UPSI. Nous sommes assez grands pour faire le « ménage » chez nous.
 
Certains diront : « Mais c’est très bien, ça, de vouloir assurer la discipline ».
 
Peut-être (et encore) dans le principe, mais nous savons parfaitement - dans la réalité - que l’Ordre et sa commission de discipline entièrement contrôlée par des professionnels ne pourront traiter (et, par ailleurs, très lentement) QUE les gros cas de délinquance et nullement les milliers et milliers d’entorses parfois très graves à la déontologie, à la loi, aux décrets, aux contrats, etc.
 
Voici donc une deuxième raison qui explique que nous ne voulons surtout pas d’un l’Ordre et de son dispositif disciplinaire peu efficace et en trompe-l'œil.
 
  1. Le troisième intérêt que l’UPSI voit à l’Ordre est que ce sont les Ordres qui assurent le tri à l’entrée des professions et qui assurent la « formation professionnelle continue ».
 
L’UPSI veut ainsi sans doute éviter que ne se crée une filière professionnelle « Internet » voire une filière européenne qui ne remette en question les pratiques et les tarifs des professionnels « traditionnels » (ceux qui ont des bureaux en France).
 
Mais l’UPSI veut aussi certainement « récupérer » et gérer au profit de l’Ordre l’argent considérable de la formation professionnelle (0,45 % de la masse salariale, ce qui est énorme). Certainement pas uniquement pour améliorer les compétences professionnelles de ses membres.
 
Voilà donc une troisième raison qui explique notre opposition au principe d’un Ordre.
 
  1. Un autre intérêt d’un Ordre aux yeux de l’UPSI est celui-ci : ce sont les Ordres qui décrètent quelles sont les associations d’usagers qui sont « fréquentables » et quelles sont celles qui ne le sont pas.
 
Ainsi pourrait être reconnue telle association d’usagers ou de copropriétaires comme « interlocuteur valable » (voir plus haut) et rejetée telle autre association jugée trop « indépendante » (suivez notre regard...). Le bonheur absolu pour certains professionnels qui nous pardonneront de ne pas être d’accord avec cette vision unilatérale des « échanges ».
 
  1. Dernier avantage d’un Ordre aux yeux de l’UPSI : ce sont les Ordres, qui peuvent le plus facilement faire modifier les lois.
 
Or, comme on l’a déjà souligné à plusieurs reprises, l’UPSI veut faire modifier la loi HOGUET pour que les professionnels puissent développer un maximum de services sans soucis des conflits d’intérêts et sans entrave.
 
Voici donc, cinq raisons qui font que l’UPSI et ses adhérents rêvent d’un Ordre « À EUX », et les raisons qui font que nous n’en voulons pas.
 
Ce qui est d’ailleurs particulier est que - d’une certaine façon - l’Ordre peut paraître -à certains et en première approximation - une solution très respectable et sécurisante, comme on l’a déjà évoqué :
 
  • contrôle des professionnels à l’entrée ;
  • formation ;
  • discipline.
 
Toute chose très intéressante à une époque où ni l’État ni la Justice ne peuvent plus assurer le contrôle ou la formation des professionnels.
 
Mais veut-on un contrôle « corporatiste », une formation « maison » et pas forcément adaptée, une discipline insuffisante et des sanctions, elles aussi, très insuffisantes ? Veut-on régler les problèmes  simplement superficiellement  ou profondément ?
 
À noter qu’il existe une sixième raison, qui nous fait refuser à toute force cette idée d’un Ordre : les professionnels de l’immobilier souhaitent un Ordre qui rassemble les TROIS métiers : gérant, transactionnaire, syndic de copropriété. Comme si les règles applicables aux uns pouvaient s’appliquer aux autres !
 
Telles sont donc les six raisons qui expliquent qu’un Ordre serait, selon nous, une très mauvaise solution pour les consommateurs et les copropriétaires ; pire, peut-être : une solution partielle et trompeuse.
 
V. Quelle autre solution proposons-nous ?
 
Face à l’UPSI nos demandes sont simples. Une partie d’entre elles avaient d’ailleurs déjà été intégrées, comme on l’a dit, dans le projet de loi sur les syndics que le Ministère de la Justice avait rédigé et qui a été retiré sur pression des professionnels.
 
Voici, en sept points, nos propositions :
 
  1. Mettre en place, au niveau national, un Conseil de la Copropriété regroupant toutes les parties concernées (ministères, organisations professionnelles de syndics, organisations de copropriétaires, notaires, géomètres-experts, experts-comptables...).
Ce Conseil aurait pour but premier (au départ) :
  • d’élaborer un vrai Code de déontologie ;
  • de définir les niveaux de compétenceS requis ainsi que les contenus de la formation initiale et continue des syndics ;
  • d’assurer un suivi des commissions locales visées aux points suivants.
  1. Mettre en place dans chaque département une commission paritaire de traitement des litiges syndics/copropriétaires dont le secrétariat serait assuré par l’administration comme c’est le cas pour les commissions « locatives ».
Nous sommes, d’ailleurs, prêts - dès demain - à mettre en place une telle commission sur UN département à titre expérimental, comme nous l’avons écrit à Madame Christiane TAUBIRA (Ministre de la Justice).
  1. Mettre en place, dans le ressort de chaque Cour d’Appel une commission disciplinaire - également paritaire - sous l’autorité d’un magistrat.
 
À noter que ces deux types de commissions (points 2 et 3) permettraient de traiter rapidement un nombre important de problèmes, ceci de façon paritaire, donc avec des garanties pour toutes les parties.
  1. Instaurer par ailleurs le compte bancaire séparé obligatoire pour chaque copropriété, ceci sans dérogation possible, afin de pouvoir rétablir des règles de gestion financière transparentes dans toutes les copropriétés.
  2. Prévoir des dispositions impératives empêchant - chez les professionnels de l’immobilier - les conflits d’intérêts (donc empêchant, par exemple, les syndics de faire travailler dans les copropriétés qu’ils gèrent des sociétés leur appartenant - directement ou indirectement - ou à qui ils appartiennent...).
  3. Réglementer les contrats de syndics via un vrai décret adapté, remplaçant l’arrêté NOVELLI  (très insuffisant du 19 mars 2010.
  4. Renforcer les possibilités - pour les assemblées générales - de confier des missions plus importantes aux conseils syndicaux qui le souhaitent (délégations de pouvoir).
 
 
 
*
 
Comme on le voit, nos propositions sont, en partie partenariales, et, pour l’essentiel, simples à mettre en œuvre.
                                                
Nous envisageons d’ailleurs de faire déposer rapidement une proposition de loi reprenant a minima ces sept points.
 
 
 
De tout cela nous parlerons :
  • à notre Colloque Franco-québécois du 17 octobre 2012,
  • à notre salon « indépendant » de la Copropriété
des 24 et 25 octobre 2012.
 
 
 
Actions et Actus
Action

Le Député François BROTTES répond à nos questions sur la loi relative à la tarification progressive de l’énergie

Le Député François BROTTES répond à nos questions sur la loi relative à la tarification progressive de l’énergie

 
Suite au document de travail (voir : Actualité 04.10.12. « L’ARC consulté par le Parlement sur la proposition de loi concernant la future tarification de l’électricité et du gaz » que nous avons adressée au député François BROTTES concernant la quasi impossibilité d’appliquer sa proposition de loi (en l’état) dans les copropriétés avec chauffage collectif, nous avons reçu de sa part l’amiable lettre suivante :
 
« Monsieur le Président,
 
Permettez-moi, tout d’abord, de vous remercier pour l’ensemble des remarques que vous avez bien voulu me transmettre dans le cadre de l’examen de la proposition de loi sur la tarification progressive de l’énergie.
Nous nous sommes attachés, dans la mesure du possible, à tenir compte de celles-ci.
Néanmoins, l’examen de ce texte ayant pris fin vendredi matin à l’Assemblée Nationale, je vous invite à faire part de vos réflexions aux sénateurs, qui en sont désormais saisis.
 
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de ma considération distinguée.
 
François Brottes
Président de la commission des affaires économiques
Député de l’Isère
Maire de Crolles »
Et notre réponse :
 
Monsieur le Député,
 
Nous vous remercions vivement de votre aimable réponse et vous confirmons que nous avons été auditionnés à ce sujet par la Commission des lois du Sénat qui a bien voulu entendre avec intérêts nos remarques.
Nous restons par ailleurs à votre disposition pour toute rencontre permettant d’améliorer la loi pour mettre en place - dans les copropriétés - des programmes ambitieux de rénovation énergétique, tenant compte des problèmes de plus en plus importants qu’un nombre grandissant de familles pour faire face à ces dépenses indispensables.
Je reste à votre disposition et vous prie de recevoir, Monsieur le Député, l’assurance de mes salutations distinguées.
 
Fernand Champavier
Le Président de l’ARC ».
 
Actions et Actus
Action

Bonne nouvelle : des « actions de groupe » qui seraient ouvertes aussi aux associations de copropriétaires

Bonne nouvelle : des « actions de groupe » qui seraient ouvertes aussi aux associations de copropriétaires

 
L’action de groupe est une vieille revendication en France.
 
En deux mots : aujourd’hui quand vous attaquez un professionnel pour un problème général et que vous gagnez, le professionnel n’est condamné qu’UNE SEULE fois. Pour faire bien il faudrait que tous les autres usagers concernés assignent ce professionnel en même temps, ce qui est coûteux et compliqué.
 
L’action de groupe permettrait à une association de lancer une action (exemple : contre le contrat CITYA et ses illégalités) et de permettre à toutes les victimes de se rallier à cette action par simple courrier pour, ensuite, bénéficier du jugement.
 
Jusqu’à présent, c’est donc un moyen d’action très dissuasif, très efficace et très simple qui existe dans d’autres pays. Le seul problème pour nous est celui-ci : dans les projets qui circulent, seules les associations de consommateurs agréées peuvent engager une « action de groupe », donc pas des associations spécifiques comme l’ARC. C’est d’autant plus anormal que l’Administration n’agrée plus d’associations depuis des années et qu’il peut exister de très bonnes associations « spécifiques » non agréées (comme l’ARC) mais officiellement représentatives.
 
Suite au  changement de majorité, la question de l’action de groupe a resurgi.
 
Pierre MOSCOVICI a ainsi demandé au Conseil d’Analyse Economique (organisme dépendant du Premier Ministre) de lui faire des propositions sur ce  sujet comme sur d’autres.
 
Et là, bonne surprise, très bonne surprise : le Conseil d’Analyse Economique propose non seulement de relancer l’idée d’action de groupe et de la mettre en place, mais propose aussi de « contourner » le monopole des associations agréées et donc d’ouvrir le bénéfice des actions de groupe à des associations « spécifiques ».
 
Voici ce que dit le texte de la proposition :
 
« Il faut mettre en place un mécanisme d’action collective en France. Afin de résoudre le problème d’action collective inhérent à ce type d’action, le nouveau dispositif doit respecter les principes économiques suivants :
  • le coût de participation doit être faible pour les plaignants ;
  • il faut éviter de donner une rente trop importante aux intermédiaires que représenteraient les associations agréées : le dispositif doit donc permettre la constitution d’associations ah hoc ».
 
Bien sûr il ne s’agit là - encore une fois - que de projet, mais l’évolution est notable et prometteuse.
 
Actions et Actus
Action

Charges de Copropriété. Un article du journal le MONDE rien que sur l’ARC

Charges de Copropriété. Un article du journal le MONDE rien que sur l’ARC

 
Oui, curieux :  le journal Le MONDE du 9 octobre a consacré un article sur les charges de copropriété, en ne citant que l’ARC et notre Observatoire de charges , OSCAR+.
 
Juste un petit problème : Le MONDE ne donne ni l’adresse de l’ARC ni celle notre site. Il est vrai que ce n’est pas difficile à trouver, mais c’est tout de même plus simple.
 
Rappelons qu’OSCAR + permet à chacun de comparer ses charges, poste par poste avec les charges moyennes, ce qui permet de savoir très vite quelles sont vos postes de charges corrects OU excessifs et d’agir en conséquence.
 
Tous sur OSCAR +
 
 
Voici l’article :
 
Réduire ses charges de copropriété
Chauffage, eau, contrats d'entretien... les propriétaires peuvent diminuer la facture, à condition de s'impliquer
Bruno Damon
Année après année, les charges de copropriété ne cessent d'augmenter. Depuis 2007, elles ont progressé de 4% à 6 % en moyenne par an. Pour un appartement type de 60 mètres carrés, la facture s'élève à près de 2 500 euros par an, selon l'Association des responsables de copropriété (ARC).
Les frais de chauffage constituent le premier poste de dépenses. Ils représentent 27 % des charges. «Pour les immeubles équipés en chauffage collectif, limiter la période de chauffe du 15 octobre au 15 mai et demander aux occupants de ne pas dépasser 16 à 19 degrés est une première piste pour réaliser des économies», explique Claude Pouey, responsable de l'Observatoire des charges de copropriété de l'ARC. Il conseille également de faire contrôler régulièrement les réglages de la chaudière par un professionnel.
 
La facture d'eau engloutit aussi une bonne partie du budget. Souvent, les dépenses sont facturées au prorata de la superficie des appartements et non de la consommation réelle des habitants. Opter pour des compteurs individuels incite chaque foyer à faire preuve de retenue, pour le bénéfice de la copropriété.
 
Renégocier régulièrement les contrats d'entretien est recommandé. Trop de copropriétés reconduisent leurs prestataires sans vérifier s'ils sont encore compétitifs. Faire jouer la concurrence permet de moins dépenser sur ce poste, qui représente 18 % des charges. Par exemple, entre deux contrats de maintenance d'ascensoristes, les écarts de tarifs peuvent atteindre 1000 euros par an.
Contrôler les clauses
De même, il est indispensable, lors du renouvellement du contrat de syndic, de prendre le temps d'en contrôler les clauses. D'une année à l'autre, les administrateurs de biens peuvent, en effet, ajouter de nouvelles options, synonymes de surcoûts, au contrat.
A surveiller notamment : l'organisation de l'assemblée générale, qui doit être intégrée dans l'offre de base (du moins jusqu'à 20 heures), tout comme la déclaration de sinistres, la transmission des archives ou la mise à jour du carnet d'entretien...
 
Autre poste qui a tendance à déraper : la prime d'assurance. Le tarif variant en fonction de la sinistralité, il est grandement conseillé de faire contrôler l'étanchéité des terrasses et de la toiture... Si le prix ne semble pas justifié, il ne faut pas hésiter à changer de compagnie, les contrats étant renouvelables chaque année.
 
Dernière piste avancée par l'ARC : se passer d'un gardien d'immeuble. Celui-ci coûterait près de 40 000 euros par an à une copropriété. Soit deux fois plus qu'une société de nettoyage. De quoi permettre de réaliser de substantielles économies, mais de perdre aussi beaucoup au niveau du service rendu.».
 
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Dossier conseils
Conseil

ABUS N° 3259 - La tragédie du 39, rue Gabriel-Péri à Saint-Denis et les syndics

 ABUS N° 3259 - La tragédie du 39, rue Gabriel-Péri à Saint-Denis et les syndics

 
 Dans son numéro du 2 octobre 2012 le journal LE MONDE a expliqué le « système » régnant au 39, rue Gabriel Péri, immeuble insalubre qui a brûlé le 9 septembre dernier entrainant la mort de plusieurs personnes. Voici les acteurs et les actes.
  1. Deux frères, professionnels de l’immobilier, possèdent 40 % des logements.
  2. L’un d’eux est par ailleurs syndic de CET immeuble (le cabinet NATHAN...).
  3. Par ailleurs il gère aussi les logements d’une dame qui représentent 25 % des millièmes de l’immeuble.
  4. Comme l’explique journal LE MONDE, les deux « voyous » vont récupérer en personne tous les mois les loyers incluant les charges de l’immeuble (en liquide)
  5. Donc, ils récupèrent 65 % des charges uniquement sur « leurs » locataires.
  6. Problème de taille : ils ne payent pas leurs charges de copropriété.
  7. Mais le frère-syndic ferme les yeux et n’engage, évidemment, aucune procédure contre son frère et lui-même (c’est toujours le journal Le MONDE qui le dit).
  8. Conséquences, et alors que toutes les charges sont payées par les occupants (les locataires et les autres copropriétaires) :
  • aucun travaux n’est fait malgré les arrêtés d’insalubrité ;
  • on assiste à une dégradation continue du bâti (infiltrations par toiture ; sécurité électrique, etc.) ;
  • et au final, un incendie ravageur qui fait cinq morts.
 
À noter : le Procureur - saisi d’une plainte par les autres copropriétaires - avait classé l’affaire faute de preuves...
 
À noter aussi : l’un deux frères, Bernard LABBOUZ - le syndic - était aussi ; jusqu’à l’incendie meurtrier, professeur de droit à l’Université Paris-Dauphine...
 
Et on dira, après, que tout ça, c’est la faute à « pas de chance ».
 
Non : professionnels cupides et véreux ; absence de contrôle des professionnels et de sanctions ; Procureur aux abonnés absents.
 
Abus

ABUS N° 3260 - NEXITY ou comment « piéger » les copropriétaires

ABUS N° 3260 - NEXITY ou comment « piéger » les copropriétaires

 
Voici un témoignage – très  inquiétant et accablant - qui résume assez bien l’ordinaire d’un certain nombre de copropriétaires d’appartements dits de « vacances ».
 
« Référence : Votre courrier à Mr BAZIRE
À l'attention du président de l'association l'ARC      
Monsieur le Président,
Je découvre bien tardivement votre lettre ci-dessus référencée parue sur internet.
Ma compagne, est copropriétaire d'un studio dans les Alpes Maritimes depuis 2009 qu'elle occupe 4 à 6 mois de l'année) ; plusieurs autres copropriétaires sont d'origine étrangère ; d'autres appartements sont des investissements locatifs; bref peu de résidents permanents.
 
J’ai lu ce que vous avez écrit concernant le syndic de copropriété Lamy qui est devenu Nexity-Lamy en 2010. Les copropriétaires se trouvent dans la même situation que vous avez décrite.
Mais nous vivons pire que ce que vous avez peut-être connu. Voici la situation.
 
Nexty est le constructeur de la copropriété et dans son AG du 23/07/2009 (les appartements ont été livrés le 16/07/2009) il a placé Lamy comme Syndic, et cela pour une durée de 18 mois (15 mois effectifs) ce qui est contraire aux textes vu que Lamy est la filiale du constructeur Nexity depuis 2007, avec un président du conseil syndical nommé qui est à l'origine de la construction puisqu'il a cédé son hôtel et le terrain autour de lui en échange d'un appartement, qui lui a été attribué par le constructeur dans l'immeuble érigé sur ce même terrain, en remplacement de l'existant.
Inutile de vous dire que nous sommes ici dans le pire cas que la loi voulait éviter quant à la durée du mandat syndic ayant des intérêts communs avec le constructeur, mais aussi avec le président du conseil syndical qui est à la base du démarrage du projet de la copropriété: la situation extrême du conflit d'intérêts.
Il en résulte sur les 3 ans, des durées illégales de mandat supérieures à 1 an, des réponses du syndic qui peuvent atteindre 7 mois (réponse en décembre à un fax urgent passé au mois d'avril de la même année), des interventions retardées pour remédier à des défauts de toute nature (garanties à 1 an, 2 ans, 10 ans) et un conseil syndical affaibli.
En conclusion, la plupart des copropriétaires ont subi et continuent à subir le pire sans pouvoir y remédier vu le système de fonctionnement en place depuis l'origine: syndic (filiale du constructeur), changement de syndic cumulant les irrégularités (préavis de 3 mois de l'information "transmission universelle", nouvelle filiale du constructeur), président du conseil syndical ayant eu des intérêts avec le constructeur pour la construction de l'immeuble.
 
 
 
La cerise sur le gâteau : refus d'un compte séparé au profit d'un compte syndic par l'AG (évident, vu ce qui précède).
 
Il y a plus, l'affaire commence dès l'achat chez le notaire. Il s'agit d’une vente V.E.F.A. du constructeur. Dans l'acte d'achat, la définition de la chose vendue porte mention "se reporter au plan joint" et le plan joint porte mention quant à lui "n'a pas de valeur contractuelle". Pour connaître, la chose vendue il faut payer un mesurage de la chose vendue à vos frais.
 
C'est pourquoi il serait bon, Monsieur le Président, que vous puissiez vous saisir de ce cas pour réfléchir à ce montage juridique qui n'a d'autre intérêt que de berner le consommateur au niveau des garanties, dont la plus importante, la garantie décennale, en vue d'une action en profondeur.
 
Voilà, Monsieur le Président, un autre cas réel sur  NEXITY.
 
Recevez mes cordiales salutations
F.................... ».
 
 
Rien à ajouter.
 
Abus