Attention aux syndics 2.0 qui se présentent comme « djeunes » et funs
Nous avons actuellement sur le marché un nouveau style de syndics professionnels. Il s’agit de syndics en ligne (2.0) ou en mode hybride qui se revendiquent plus « cools » et plus « djeunes » que les syndics artisans.
Bien souvent derrière cette apparence plus « fun », se cache de la cosmétique qui a pour but de séduire principalement à la jeune génération afin de récupérer une nouvelle clientèle.
Essayons de décortiquer la situation et surtout les limites du système.
I- Des professionnels incompétents
La plupart de ces syndics « nouvelle génération » recherche du personnel un peu crédule, qui pense qu’avec une plate-forme informatique et l’IA, il est possible de gérer les copropriétés sans avoir de connaissances spécifiques. Selon eux, c’est plutôt le logiciel qui doit travailler, laissant uniquement le salarié superviser les opérations.
Ainsi, ils n’ont aucun état d’âme à demander à un responsable de rayon d’assurer un poste de juriste ou bien encore à une personne inexpérimentée de gérer une copropriété.
Dans ce type de boîte, le ou la salarié(e) travaille de chez lui (elle) sans support ni soutien se retrouvant en définitive isolé(e) avec des tâches qui s’accumulent sans avoir de référent qualifié pour savoir comment les traiter.
La difficulté est qu’ils ne peuvent même pas en faire état car la philosophie perverse prodiguée dans ce type de boîte est qu’il ne faut formuler aucune critique car tous doivent être solidaires même si dans les faits ils sont isolés.
Un système conçu par des financiers qui n’ont comme seul but de dégager rapidement de gros profits afin d’alimenter les actionnaires qui sont souvent des fonds de pensions qui ont injecté des millions d’euros afin d’accélérer la croissance de ses start-up.
Si en définitive, le modèle s’avère être un échec, ils revendent alors sans état d’âme le cabinet de syndic à un grand groupe qui va utiliser les bonnes mauvaises méthodes que l’on dénonce.
II – Le risque pour la copropriété
Dans un premier temps, le discours « fun » et « djeune » plaît ; en effet, tout semble automatisé avec en plus des honoraires moins élevés que le marché. Mais très rapidement, c’est le désenchantement.
Le gestionnaire est dépassé, la comptabilité est mal tenue voire inexistante, le juriste responsable du rayon essaye de faire des pirouettes, enfonçant un peu plus la copropriété dans les abîmes.
Voilà pourquoi, il faut se méfier lorsque le syndic start-up présente 5 étoiles sur Google et qu’il a 100 % de commentaires positifs. Bien souvent, il s’agit là encore d’artifices bidouillés par des geeks de l’informatique pour pécher du poisson. Autrement dit, de l’attrape-nigaud.
Mais derrière ce joli cadre, se cache une vraie stratégie commerciale qui utilise les méthodes les plus violentes telle que la revente de fichiers qui contiennent des données personnelles ou bien encore des négociations avec des établissements bancaires pour faire travailler au profit de la start-up, les fonds des copropriétés mandantes.
Soyez donc vigilants lorsqu’un syndic se présente comme plus blanc que blanc et qu’il vous affirme être plus beau que beau ou que vous rentrez sans difficulté dans un 36.